Peut-on faire l’amour en cas d’infection urinaire ?
L’infection urinaire n’est ni transmissible, ni contagieuse. Donc oui, vous pouvez faire l’amour avec une infection urinaire, même s’il est préférable d’attendre que les symptômes disparaissent avant d’avoir des rapports sexuels, pour un meilleur confort.
Qu’est-ce qu’une infection urinaire?
Une infection urinaire est appelée cystite lorsque la colonisation et la prolifération des bactéries prend place dans la vessie. Les bactéries à l’origine de la cystite proviennent de l’intestin : elles sortent par l’anus, passent par le méat urinaire, remontent l’urètre et se multiplient dans la vessie. Escherichia Coli est de loin la bactérie qui cause le plus de cystites (près de 9 sur 10).
Cette infection vésicale touche en majorité les femmes : c’est surtout dû à leur anatomie. Là où l’urètre mesure une vingtaine de centimètres chez l’homme, les femmes en possèdent un 5 fois plus petit : il mesure au maximum 4 cm. Cette courte longueur facilite la remontée de l’urètre par les bactéries, qui pourront ensuite se multiplier dans la vessie.
Les signes d’une infection urinaire sont surtout liés au fait d’uriner : la miction. Une envie pressante et très fréquente d’uriner, peu d’urine évacuée, des sensations de brûlures au moment d’uriner font fortement penser à une cystite. Une urine malodorante voire trouble et des douleurs dans le bas du ventre peuvent aussi survenir lors de ces épisodes infectieux.
Pourquoi la cystite post-coïtale apparaît-elle ?
La cystite n’est pas une infection sexuellement transmissible : ce sont des bactéries qui ont migré et qui se multiplient dans la vessie. Mais alors, pourquoi l’infection apparaît-elle souvent après un rapport sexuel ?
- Raison #1 : le mouvement du pénis aide les germes à migrer de l’extérieur vers l’intérieur, par action mécanique. De même, les mouvements de la langue et des doigts peuvent aussi contribuer à faciliter la poussée des germes vers le vagin.
- Raison #2 : le méat urinaire, le vagin et l’anus se trouvent proches les uns des autres, facilitant ainsi le passage des bactéries de l’anus vers le méat urinaire. Et comme l’urètre féminin est très court, dès qu’une bactérie y entre, elle a facilement accès à la vessie.
- Raison #3 : l’acte sexuel augmente la pression vaginale, ce qui a pour effet de comprimer l’urètre. Cette compression peut faire remonter le contenu de l’urètre vers la vessie.
- Raison #4 : avoir un nouveau partenaire. Dans ce cas, votre corps n’a pas encore eu le temps de s’adapter aux germes de votre partenaire, augmentant ainsi les risques de survenue d’une cystite post-coïtale. Elle est aussi appelée la cystite lune de miel.
La reprise de l'activité sexuelle favorise l’apparition de cystites
Après une longue période d’abstinence, comme avec un nouveau partenaire, il est fréquent de voir des femmes présenter des signes d’infection urinaire après un rapport sexuel. Les personnes qui font souvent l’amour sont aussi plus susceptibles de développer des infections urinaires.
Comment prévenir les infections urinaires après un rapport sexuel ?
Pour vous prémunir des douleurs et autres gênes occasionnées par les cystites, nous vous conseillons d’uriner immédiatement après l’acte sexuel, ou en tout cas maximum 15 minutes après. Une vidange de la vessie permettra aux bactéries qui ne font pas partie de la flore vaginale d’être expulsées. Veillez bien à vider votre vessie : des résidus d’urine restant dans votre vessie sont propices à la multiplication des bactéries.
Buvez suffisamment d’eau. Pour uriner, il faut bien boire. Donc n’hésitez pas à boire entre 1,5 litre et 2 litres d’eau par jour : faites en fonction de vos besoins et de votre activité physique. N’hésitez pas à boire suffisamment surtout dans les heures et les jours qui suivent l’acte sexuel.
Après le rapport, faire votre toilette intime est bénéfique. Cette toilette diminuera le risque de contracter une infection urinaire. Vous pouvez la faire mais sans avoir recours à la douche vaginale : elle pourrait endommager la flore vaginale. Il est bon de noter qu’une hygiène excessive détruit les bactéries protectrices de la flore vaginale, favorisant ainsi les cystites. A l’opposé, un manque d’hygiène contribue aussi à la survenue d’infections du système urinaire.
Evitez de porter des sous-vêtements trop serrés et synthétiques, surtout après l’acte sexuel. Ils favorisent la transpiration et donc la prolifération des microbes. Privilégiez plutôt les sous-vêtements en coton.
Un autre conseil est de veiller à ne pas être constipée. Si c’est le cas, ne tardez pas trop à régler ce problème. La constipation fait augmenter le nombre de bactéries dans l’anus. Favorisant ainsi la prolifération de micro-organismes dans la région anal et leur migration vers les lèvres et les occasions de s’auto-infecter.
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- Efficace dans la cystite aigue simple* : W Wagenlehner F, et al. Non-interventional study with Femannose® N on efficacy and tolerability for acute uncomplicated urinary tract infection - JOURNAL PHARMAKOL.U.THER.1/2020 ·29. JAHRGANG
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