Tout savoir sur l’infection urinaire

Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

Bien comprendre l’appareil urinaire pour mieux connaître l’infection urinaire

L’anatomie de l’appareil urinaire permet de mieux comprendre les infections urinaires chez la femme. L’infection urinaire est une infection de l’appareil urinaire. Elle est principalement due à une infection bactérienne, même si d'autres causes existent. L’infection urinaire touche plus souvent les femmes que les hommes. Savez-vous pourquoi ? Justement à cause des spécificités de l’appareil urinaire féminin.

L’appareil urinaire comporte plusieurs organes : les reins, les uretères, la vessie et l'urètre.

Les reins jouent un rôle d'épuration et de régulation car certaines substances que l'on trouve dans le plasma (la partie liquide du sang) sont éliminées en fonction de leur concentration. Ils assurent notamment la filtration du sang et l'élimination des déchets toxiques. Ils fabriquent l’urine en permanence.

Les uretères sont deux petits canaux étroits qui viennent en prolongement des reins. Ils permettent de transporter l’urine jusqu’à la vessie.

La vessie qui se situe devant le vagin et l’utérus chez la femme est en quelque sorte une poche de stockage de l’urine entre deux mictions (le faire d’uriner). Elle peut contenir de 400 à 700 ml de liquide1.

L’urètre conduit l'urine de la vessie jusqu’à l’expulsion hors du corps. L'urètre féminin mesure environ 3 cm, contre 12 cm chez l'homme2. Et voilà la cause anatomique de l’infection urinaire ! Puisque le canal qui relie la vessie à l’extérieur est plus court, l’entrée de bactéries dans la vessie s’en trouve facilitée… et l’infection urinaire apparaît.

L’infection urinaire est donc liée aux voies urinaires ?

Quels sont les différents types d’infections urinaires ?

Selon l’organe touché, les infections urinaires vont différer.

L’infection urinaire est à proprement parler une inflammation de la paroi vésicale, c'est-à-dire de la paroi de la vessie.

  • Quand l’infection touche l’urètre, on parle d’urétrite. Cette inflammation de l'urètre est généralement transmise lors de rapports sexuels et touche davantage les hommes que les femmes.
  • Quand l’infection urinaire n’est pas soignée, les germes remontent et peuvent toucher les reins : il s’agit alors de la pyélonéphrite. La pyélonéphrite est une infection située dans un rein et son uretère. Elle se manifeste par de la fièvre, des brûlures urinaires et des douleurs lombaires. En cas de pyélonéphrite, une consultation chez son médecin généraliste est nécessaire pour savoir si un traitement antibiotique est à suivre3.

Quels sont les symptômes d’une infection urinaire ?

Quelles que soient les causes de l’infection urinaire – anatomie, mauvaise hydratation et donc peu de besoins d’uriner, rapports sexuels, problème de transit intestinal – on la reconnaît aux symptômes suivants :

  • Une sensation de brûlure ou de douleurs en urinant
  • Une sensation de poids ou de douleurs dans le bas-ventre
  • Une envie pressante d'uriner, comme si l’on ne pouvait pas se retenir
  • Un besoin fréquent d’uriner malgré de faibles urines une fois aux toilettes

Quelles sont les causes d’une infection urinaire ?

Escherichia coli : quelle est cette bactérie en cause dans l’infection urinaire ?

Escherichia coli (E. coli) est une bactérie que l’on trouve couramment dans le tube digestif et les matières fécales de l’être humain. La plupart des souches d’E. coli sont inoffensives, c’est-à-dire non susceptibles d’engendrer des infections. Elle se reproduit très rapidement à 37,5°4. Autant dire qu’E. coli a trouvé dans le corps humain un milieu propice pour se développer !

Quand E. coli se développe, elle peut être responsable de plusieurs types d’infections, dont l’infection urinaire. 90 % des infections urinaires sont dues à une infection de la bactérie E. coli5.

Vous êtes curieux et souhaitez savoir quel autre ravage peut causer Escherichia coli ? La forme pathogène de ce germe peut être en cause dans certains cas d’intoxications alimentaires. Par exemple, des laitages crus peuvent transmettre l’ E. coli.

Néanmoins, la bactérie E. coli n’est pas transmissible d'une personne à l'autre dans le cadre des infections urinaires.

Les bactéries intestinales que sont E. coli migrent de la région anale vers la vessie en remontant par l’urètre. Et vous savez maintenant pourquoi ! Souvenez-vous : la proximité entre l’anus et la vulve chez la femme favorise ce phénomène. Et lorsque E. coli se multiplie dans la vessie et adhère à ses parois, les bactéries gênent la vidange de la vessie et augmentent la rétention de l’urine. Pendant que l’urine est retenue dans la vessie, les E. coli ont le temps de proliférer et de provoquer l’infection urinaire.

Escherichia coli : quelle est cette bactérie en cause dans l’infection urinaire ?

Existe-t-il d’autres causes d’infection des voies urinaires ?

Pendant les rapports sexuels, la bactérie E. coli peut plus facilement remonter dans la vessie. En effet, les frottements et mouvements lors du rapport sexuel favorisent le passage des germes de l’anus vers le vagin. L’orifice urinaire entre alors aussi en contact avec les bactéries présentes à l’entrée du vagin.

D’autres facteurs augmentent le risque d’infection urinaire après le rapport sexuel, notamment l’utilisation de spermicides.

💡Les spermicides peuvent modifier la flore vaginale et ainsi favoriser la multiplication des germes8.

Suite à un rapport sexuel long (trop long), les muqueuses vaginales peuvent s’irriter : cela peut créer une inflammation locale, ce qui rend l’urètre plus sensible aux infections.

Effectivement, certaines femmes peuvent souffrir d’infection urinaire après un rapport sexuel. Elle ne se nomme l’infection urinaire post coïtale ou cystite lune de miel.

Le manque d’eau favorise la propagation bactérienne. Boire en grande quantité et donc aller uriner fréquemment permet de ne pas laisser la bactérie proliférer.

De la même manière, il ne faut pas se retenir d’aller aux toilettes : dans ce cas-là aussi vous prenez le risque d’une prolifération des bactéries dans votre vessie.

Par conséquent, il est important de boire beaucoup, surtout pendant la saison chaude où l’on urine moins à cause de la chaleur et la transpiration. L’OMS recommande de boire environ 1,5 litre d’eau par jour, soit 8 verres quotidiens.

Quelles sont les complications qui peuvent apparaître lors d’une infection urinaire ?

Quand l’infection touche l’urètre, on parle d’urétrite. Cette inflammation de l'urètre est généralement transmise lors de rapports sexuels et touche davantage les hommes que les femmes.

Quand l’infection urinaire n’est pas soignée, les germes remontent et peuvent toucher les reins : il s’agit alors de la pyélonéphrite. La pyélonéphrite est une infection située dans un rein et son uretère. Elle se manifeste par de la fièvre, des brûlures urinaires et des douleurs lombaires. En cas de pyélonéphrite, une consultation chez son médecin généraliste est nécessaire pour savoir si un traitement antibiotique est à suivre3.

Cystite, infection urinaire E.coli

Comment détecter une infection urinaire ?

Le diagnostic de cystite est fait au cabinet du médecin généraliste grâce à une bandelette urinaire. Cet examen est complété dans certains cas par un examen cytobactériologique des urines (ECBU). L’examen cytobactériologique des urines permet de rechercher la présence de germes dans les urines. L’examen cytobactériologique permet également d’identifier la bactérie responsable de l’infection urinaire.

Contrairement à un premier épisode de cystite simple où une bandelette urinaire est suffisante, la clef du diagnostic est l’examen cytobactériologique des urines. En effet, la récidive peut être liée à la résistance aux antibiotiques prescrits5.

Un traitement antibiotique ne doit pas être utilisé dans le traitement préventif des infections urinaires récidivantes. Les traitements répétés doivent être évités.

Comment traiter une infectionurinaire sans ordonnance ?

On peut d’abord distinguer les compléments alimentaires qui apportent un confort urinaire, des dispositifs médicaux qui sont des traitements contre la cystite et les infections urinaires qu’il est possible d’obtenir sans ordonnance.

Les dispositifs médicaux à base de D-mannose, formulés sans antibiotiques peuvent traiter les crises aigües des cystites. Le D-mannose est une molécule naturellement présente sur les parois de notre vessie. Les bactéries E.Coli aiment adhérer au D-mannose, c’est ce qui provoque l’inflammation des tissus et donc l’infection. Le D-mannose apporté va ainsi jouer un rôle de leurre: au bon dosage, il sature la vessie en D-mannose. Les bactéries E.Coli en suspension sont alors [1] neutralisées et celles qui étaient fixées [2] se décrochent de la paroi vésicale. Les bactéries, alors toutes en suspension dans la vessie, peuvent être éliminées lors du passage aux toilettes [3].

Chez les femmes, les infections urinaires sont en majorité bénignes. Mais, elles peuvent parfois être récurrentes c’est-à-dire 3 épisodes par an ou plus. C’est en particulier le cas chez les femmes enceintes.

Les traitements sans antibiotiques

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- Efficace dans la cystite aigue simple* : W Wagenlehner F, et al. Non-interventional study with Femannose® N on efficacy and tolerability for acute uncomplicated urinary tract infection - JOURNAL PHARMAKOL.U.THER.1/2020 ·29. JAHRGANG
- Alternative prometteuse aux antibiotiques* : Wagenlehner F, et al. Why D-Mannose May Be as Efficient as Antibiotics in the Treatment of Acute Uncomplicated Lower Urinary Tract Infections - ANTIBIOTICS 2022, 11, 314.
- Flash/Rapide* : Traitement en 5 jours. (voir la notice
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1. Association Française d’Urologie, 6ème Semaine Nationale de l’Incontinence organisée par l’Association Française d’Urologie, Avril 2008.
2. Larousse, Encyclopédie médical, Urètre, consulté en octobre 2022
3. Ameli, Comprendre la pyélonéphrite aiguë (infection rénale), 2022.
4. Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Escherichia coli (E. coli), 2018.
5. Ameli, Cystite : symptômes et causes, 2022.
6. Fanny Mach, Hélène Marchandin, Florence Bichon. Traitement et prévention des infections urinaires. Actualités Pharmaceutiques, Elsevier, 2020, 59 (598).
7. CHU Henri Mondor Service d’Urologie, Cystite récidivante, 2016.