Que prendre en cas de cystite ?

La cystite est un mal fréquent qui se doit d’être traité rapidement et efficacement car très douloureux et handicapant. Dans la plupart des cas, la cystite est due à l’infection de la vessie par des bactéries intestinales Escherichia coli ou E.coli, responsables de 90% des infections urinaires chez la femme. 

Mais avant de traiter votre infection, il faut déterminer le type de cystite dont vous souffrez.

Les différents types de cystites ou d’infections urinaires

Il y a plusieurs types de cystites ou d’infections urinaires : la cystite aiguë, la cystite compliquée, la cystite chronique ou récidivante, la cystite lune de miel et la cystite interstitielle.

  • La cystite aiguë est une infection urinaire se limitant aux voies urinaires basses et n’atteignant pas les reins. 70% des femmes connaîtront au moins une cystite dans leur vie1. Elles sont majoritairement touchées car la taille plus courte de l’urètre féminin favorise la remontée des germes jusqu’à la vessie. Dans 90% des cas la bactérie responsable est E.coli, qui est naturellement présente dans la flore intestinale.
  • La cystite lune de miel survient après des rapports sexuels : les mouvements coïtaux facilitent la migration des bactéries infectieuses vers la vessie. On appelle donc cystite lune de miel, l’infection urinaire qui résulte d’un rapport sexuel avec un partenaire. Ce type d’infection survient régulièrement lors d’un rapport sexuel avec un nouveau partenaire, même si cela n’est pas systématique.
  • La cystite est dite compliquée lorsqu’au moins un facteur aggrave la situation initiale. Les facteurs aggravants d’une infection urinaire surviennent par exemple lors d’une insuffisance rénale, une immunodépression grave, un âge inférieur à 14 ans ou supérieur à 75 ans...
  • La cystite chronique ou récidivante se traduit par l’apparition d’au moins 4 épisodes de cystite / infection urinaire sur une année. Les symptômes sont les mêmes que ceux de la cystite aiguë mais se différencient par leur fréquence anormale d’apparition menant à un impact fort sur la qualité de vie.
  • Enfin, la cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse est une infection urinaire bien plus rare et dont l’origine est encore inconnue. La cause de ce type de cystite n’est pas bactériologique et n’est pas due à une infection de la paroi vésicale. En réalité, les douleurs surviennent dès que la vessie se remplit naturellement d’urine puis les douleurs s’estompent après le passage aux toilettes. C’est une pathologie très handicapante qui touche majoritairement les femmes. Les personnes touchées peuvent aller jusqu’à 60 fois aux toilettes par jour.

L’ensemble des cystites et des infections urinaires  nécessitent une prise en charge médicale rapide car toute cystite peut s’aggraver et remonter dans les reins pouvant ainsi déclencher une pyélonéphrite (remontée des bactéries jusqu’aux reins). Grâce à ce schéma vous pourrez identifier les différents types d’infections urinaires, les parties du corps touchées par cette infection, ainsi que les solutions proposées pour le traitement. 

Les différents types de cystites ou d’infections urinaires

Comment traiter une cystite ? 

Les antibiotiques 

Les antibiotiques sont prescrits par votre médecin traitant après avoir réalisé un test urinaire (test ECBU) afin d’identifier la bactérie responsable de l’infection. Malheureusement les antibiotiques sont aujourd’hui trop largement distribués sans avoir préalablement identifié l’origine de l’infection. La première conséquence d’une telle distribution d’antibiotiques est un développement de résistances de la part des bactéries : c’est ce qu’on appelle l’antibiorésistance. Les bactéries développent alors des mécanismes de défense et les antibiotiques perdent en efficacité. Ce risque est accentué puisqu’aucun nouvel antibiotique n’a été développé depuis 25 ans2. Cette antibiorésistance concerne en particulier E.coli3, principale bactérie responsable des infections urinaires. L’antibiorésistance est un sujet de santé publique que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe comme une haute priorité.

Pour autant les infections urinaires peuvent être soignées grâce à des traitement alternatifs. Quels sont-ils ? 

Les probiotiques

Les probiotiques auraient pour rôle de repeupler les microbiotes vaginaux et vésicaux (anciennement appelés « flores ») afin de créer une barrière protectrice de ‘bonnes’ bactéries contre les ‘mauvaises’ bactéries. Sans barrière protectrice, les mauvaises bactéries pourraient créer un déséquilibre du microbiote et engendrer des infections en laissant passer E.coli plus facilement vers la vessie.

Lors d’infections urinaires récurrentes, l’utilisation successive d’antibiotiques peut affaiblir le microbiote vaginal. Les antibiotiques ayant l’effet d’une ‘bombe’, les bactéries naturellement présentes qui composent la barrière protectrice sont elles aussi éliminées. Les probiotiques aideraient alors à repeupler les microbiotes vaginal et vésical afin de retrouver un équilibre.

Les probiotiques joueraient donc un rôle préventif et permettraient de maintenir l’équilibre des microbiotes vaginal et vésical. Cependant la prise de probiotiques n’aura aucun effet curatif si vous avez une cystite et que vous cherchez à la traiter.

Les huiles essentielles

Les huiles essentielles seraient utilisées pour leurs propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires. Pour autant aucune étude aujourd’hui ne confirme ces propriétés et aucune huile essentielle ne possède d’indication dans le domaine du confort urinaire, et encore moins dans le traitement ou la prévention des cystites.  

Une attention toute particulière est à observer lorsque vous souhaitez prendre des huiles essentielles car elles possèdent de nombreuses contre-indications. Etant donné qu’elles sont hautement concentrées, elles ne sont pas dénuées d’effets secondaires. Elles sont par exemple déconseillées chez les enfants pour leur risque de toxicité en cas de surdosage, pour les femmes enceintes et allaitantes pour les risques sur le développement de l’enfant, chez les personnes souffrant de problèmes neurologiques tels que l’épilepsie mais aussi chez les personnes asthmatiques. 

La cranberry

La cranberry ou canneberge bénéficie d’une croyance selon laquelle elle serait utile dans le confort urinaire. En réalité aucune indication officielle des autorités de santé française ou européenne ne confirme l’efficacité de la cranberry dans le traitement de la cystite. L’ANSES4 rappelle qu’ « aucune étude clinique ne permet de conclure que la cranberry bénéficie aux femmes qui l’utilisent contre les infections urinaires » puis ajoute « Les produits à base de cranberry ne peuvent pas être recommandés pour la prévention des infections urinaires ». La cranberry ne serait donc ni efficace en traitement, ni en prévention. 

Le D-mannose

Le D-mannose est un dérivé du glucose qui empêche, de manière significative, les bactéries de type E.Coli de se fixer sur la paroi de la vessie, favorise le décrochage de celles déjà fixées et permet leur élimination avec le flux urinaire , ce qui contribue à prévenir les récidives futures «de manière mécanique»

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Pour vous éviter les infections urinaires / cystites, nous vous dévoilons quelques bons réflexes à adopter ...

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- Efficace dans la cystite aigue simple* : W Wagenlehner F, et al. Non-interventional study with Femannose® N on efficacy and tolerability for acute uncomplicated urinary tract infection - JOURNAL PHARMAKOL.U.THER.1/2020 ·29. JAHRGANG
- Alternative prometteuse aux antibiotiques* : Wagenlehner F, et al. Why D-Mannose May Be as Efficient as Antibiotics in the Treatment of Acute Uncomplicated Lower Urinary Tract Infections - ANTIBIOTICS 2022, 11, 314.
- Flash/Rapide* : Traitement en 5 jours. (voir la notice
- Sûr* : aux composants biocompatibles et bien tolérés (voir la notice)

1 Etude Odoxa pour Femannose, les françaises et la cystite, 2018.
2 Organisation mondiale de la santé, « what you need to know about antibiotic resistance »
3 Observatoire National de l’Epidémiologie de la résistance bactérienne aux antibiotiques (ONERBA), rapport d’activité 2017, sensibilité d’E.coli aux ATB, réseau REUSSIR, novembre 2018
4 ANSES, Avis relatif à l’évaluation des effets potentiels de la canneberge dans le champs des infections urinaires communautaire, 2011. Saisine n°2010-SA-0214